Expositions antérieures
Dans le blanc
Jérome Fortin
15 Septembre 2012 — 18 Novembre 2012
Le baroque [..] ne cesse de faire des plis. Il n’invente pas la chose : il y a tous les plis venus d’Orient, les plis grecs, romains, romans, gothiques, classiques … Mais il courbe et recourbe les plis, les pousse à l’infini, pli sur pli, pli selon pli.
Le trait du baroque, c’est le pli qui va à l’infini. […] les replis de la matière et les plis dans l’âme.
Gilles Deleuze
JÉRÔME FORTIN ‑ Comment baroque et minimalisme peuvent-ils s’entremêler ? C’est pourtant à partir de ce mouvement paradoxal que procède Jérôme Fortin à force de répétition et à travers tous ces plis et replis, qui marquent autant sa manière de faire que tout son œuvre. Extérioriser l’intérieur ou invaginer le dehors, voilà vers où nous mènent ses coupes et découpes, pliages et dépliages. L’exposition Dans le blanc est portée par cette vague alors que Fortin nous amène et nous emporte vers l’infini, au milieu d’un champ ininterrompu de variations infimes et innombrable, là même où retentit l’inachevable. Une série inédite de tondos blancs s’ajoutera à celle des tondos noirs connus, question cette foi-ci, d’augmenter, d’accroître, de tendre et de détendre, d’évoluer et d’involuer sa riche partition des noirs, des blancs et des gris comme autant d’instruments où faire vibrer l’infini. Pourtant, la gamme se décline à même les objets du quotidien. Ainsi, vous le verrez avec Continuum, un mur flottant troué, ajouré qui pénètre l’espace de la galerie, pour mieux rentrer dans l’enfoncement du monde. Au sein de ce jeu contrapuntique, Fortin nous projette dans l’art de la fugue alors que le temps bascule entre l’éphémère et l’éternité, le discontinu et le cyclique. De fait, Jérôme Fortin porte et déporte la musique intime des choses de la vie.
Manon Regimbald
Jérôme Fortin vient et revient à Val-David pour notre plus grand bonheur. Parmi ses nombreuses résidences d’artistes, il a séjourné, entre autres, à L’Atelier de l’Ile. Familier des Symposiums d’Art in situ des Jardins du précambrien de la Fondation Derouin (2002-2007), il est de retour au Centre après avoir collaboré au programme éducatif en 2011. Mais depuis 1996, Jérôme Fortin parcourt aussi le monde avec ses expositions solo, rien de moins que Prague, Pretoria, Tokyo, Paris, Toronto et Montréal, tout en participant à maintes expositions collectives (Istambul, Berlin, Bologne, Bruxelles, Paris, Cuba, Barcelone, Beijing, Mexico et New York). Ses œuvres font aussi partie d’importantes collections, (MAC de Mtl, MNBA du Québec, Loto-Québec, Musée de Joliette, Pretoria Art Museum, National Museum of China, Bibliothèque et archives nationales du Québec, Banque d’oeuvres d’art du Conseil des arts du Canada, etc).
Le Centre remercie la municipalité de Val-David pour son soutien financier ainsi que le CALQ et la MRC des Laurentides.