Expositions antérieures
Voir, à perte de vue
Daniel Hogue
24 Novembre 2012 — 24 Février 2013
Toucher de vos doigts le corps nu de vos songes.
K. Gibran, Le prophète.
Pourquoi sommes-nous devenus aveugles […] Je pense que nous ne sommes pas devenus aveugles, je pense que nous étions aveugles. Des aveugles qui voient, Des aveugles qui, voyant, ne voient pas. […] Mon tour est arrivé, pensa-t-elle. La peur soudaine lui fit baisser les yeux.
José Saramago, L’aveuglement
Voir à perte de vue nous projette dans un univers créatif et personnel où Daniel Hogue entretient, depuis de nombreuses années, un dialogue constant avec le code braille. Explorant un espace poétique où s’allient humour et dérision, Hogue sonde la puissance de la vision et l’abîme de l’invisible. Au fil de ses œuvres, cela se joue en contrepoint, entre le matériel et l’immatériel, l’ostensible et le tangible, le réel et le fictif. C’est dans ce battement vif que résident la force et la continuité de son art. Les œuvres de Hogue nous amènent dans un monde où le voir ne se pense vraiment que dans le toucher tandis que s’accordent l’œil et l’esprit, main dans la main. Histoire de trompe l’œil, les songes brillent tandis que se multiplient les illusions et les reflets dans ce théâtre d’ombre et de lumière.
Daniel Hogue vit à Val-David et Montréal où il enseigne les Arts plastiques au Cegep du Vieux-Montréal, depuis 1999. Détenteur d’une maîtrise en arts visuels de l’Université de Paris 8, son travail a été présenté dans plusieurs lieux du Québec notamment à Paysages Éphémères (Montréal), à la Galerie r3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières; à l’église du Centre de créativité du Gesù à Montréal. Il a également participé à l’Exposition internationale Exit 2001 de la Maison des arts André Malraux à Créteil; à la Galerie Donguy (Paris); à la Galerie Athanor, (Marseille); au Printemps du Québec en France ; au Musée maritime d’Haïfa (Israël). Ses livres-objets se retrouvent à la Bibliothèque nationale du Québec et à la Bibliothèque nationale du Canada. En 2005, il était invité aux Jardins du Précambrien de la Fondation Derouin à Val-David ; en 2009, il a créé une œuvre permanente près du bureau touristique de la Municipalité de Val-David.
Le Centre remercie la municipalité de Val-David pour son soutien financier ainsi que le CALQ et la MRC des Laurentides.