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Expositions antérieures

Matière à fiction Matière à penser

Programme éducatif

24 Mai 2014 — 15 Juin 2014

Je m’efforce à rester dans le vrai bien que je tâche d’exprimer une idée.

Vincent Van Gogh, Lettre à son frère Théo

Je suis moi-même la matière de mon livre.

Montaigne, Les essais

Cher Mozart, Or ton enseignement ne faisait que commencer : tu écris de la musique pour des raisons extramusicales ; tu composes pour raconter l’humanité.

Éric-Emmanuel Schmitt, Ma vie avec Mozart

Apprendre et découvrir très jeune ce que l’art et la pensée peuvent nous offrir pour nous aider à redresser la tête, à mieux vivre et à mieux être. Voilà ce vers quoi tend le programme éducatif, soit offrir une ouverture, une halte, une escale ou encore, un port d’attache, un lieu d’ancrage et d’enracinement autant que de découverte et d’apprentissage. Tous les participants auront œuvré à partir de cette thématique commune MATIÈRE À FICTION MATIÈRE À PENSER inspirée par les expositions présentées au Centre, à l’automne dernier, Blanc de mémoire de Chloë Charce et Papier, fiction d’Andrée-Anne Dupuis-Bourret.

Ainsi évoluent les métamorphoses de la matière à fiction en matière à penser et vice-versa. Cela va de la connaissance de soi et d’autrui au voyage en soi et à l’extérieur de soi. D’un côté, la matière initie un récit, une histoire ; de l’autre, la fiction enrichit notre regard sur la matière divisée entre le vrai et le faux, le réel et l’illusoire, partagée entre le vraisemblable et le trompe-l’œil. Pour plusieurs, le papier a servi de matière première. Support pour écrire, dessiner, graver ou imprimer, il est devenu fable, poésie, sculpture et installation, à la manière d’Andrée-Anne Dupuis Bourret. Selon le principe de base de l’origami, c’est-à-dire l’art traditionnel japonais du papier découpé et plié, une multitude de fleurs ont été faites à partir de feuilles de papier Arches récupérées d’ateliers de gravure. Une à une, ces épreuves rejetées ont été transformées en autant de nénuphars grâce aux enfants. Une fois installés dans la galerie du Centre, ces «coin-coin» changés en nymphéas forment une île, vaste paysage autour duquel se déploient une faune ailée, des poissons volants et des tortues confectionnés par des étudiants du secondaire qui laissent planer autant l’ombre du faux que du vrai. En filiation avec l’installation de Chloë Charce où des fonds de bouteilles d’eau récupérées se transformaient en oasis, les «coin-coin» feront naître un océan de beauté là où il n’y avait que matière à recycler. Au fil de cette histoire, la fiction joue avec la réalité. Île ou continent ? qu’importe. Mais une autre image transparaît derrière elle, celle de l’étrange découverte d’un 7e continent1 - ce vortex de milliards de fragments de plastique amalgamés dans les mers et dont on ne sait plus quoi faire. N’y a-t-il pas là matière à penser et à repenser ?

Manon Regimbald

L’exposition regroupe les travaux des enfants du Centre pour la petite Enfance de Val-David, des élèves des écoles primaires Sainte-Marie et Saint-Jean-Baptiste de Val-David et de l’École Imagine (tous sous la supervision de l’artiste Michel Gautier), des étudiants du secondaire de l’Académie Sainte-Agathe/ICI par les arts, dirigés par Janet Vektaris, des étudiants du département d’arts plastiques du CÉGEP régional de Lanaudière (Carole-Anne Ayotte, Florence Lavoie, Félix Pelletier Marion, Amélie Olivier) dirigés par Denis Fecteau.

Aussi sous la direction de Bonnie Baxter avec la collaboration particulière de Michel Beaudry, des étudiants du programme Print Media de la Faculté des Beaux-arts de l’Université Concordia (Shawn Davis, Louis-Charles Dionne, Lunji Xie et Amy Vaillancourt). Accompagnés par Maggie Roddan des participants du Centre éducatif Maison Emmanuel. Et les stagiaires de GRAV/jeunes de l’Atelier de l’île de Val-David (Jane Casson, Félix Chartré-Lefebvre, Annabelle Guimond-Simard, Arkadi Lavoie-Lachapelle, Antoine Paquin, Jessica Thibault). Sérigraphies sur les vitrines du Restaurant LES ZÈBRES et murale à l’entrée du village sur les murs de l’ancien bâtiment Couche-tard par le duo HoarKor (Shawn Davis et Clarence Quirion Nolin)

1. «Le 7e continent de plastique : ces tourbillons de déchets dans les océans», Le Monde.fr | 09.05.2012 | Par Audrey Garric
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/05/09/le-7e-continent-de-plastique-ces-tourbillons-de-dechets-dans-les-oceans_1696072_3244.html

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